Un parcours professionnel hors du commun couronné par un brevet fédéral

En bref

Celso Fernandes a récemment obtenu son brevet fédéral de chef d’exploitation dans l’économie carnée. Son parcours est un exemple du large choix de carrières professionnelles proposé par le groupe Micarna.

Début avril, Celso Fernandes a reçu son brevet fédéral de chef d’exploitation dans l’économie carnée. Un grand jour, qui a marqué le terme d’une formation continue d’un an et demi. Celso a obtenu une moyenne de 4,9 et même une note de 5,5 pour le module d’approfondissement «Production».

De Madère en Suisse à l’âge de 19 ans
Pour Celso, ce brevet fédéral représente une nouvelle «victoire d’étape» dans son parcours professionnel au sein du groupe Micarna. Portugais d’origine, il a grandi à Madère et n’est arrivé en Suisse qu’à l’âge de 19 ans. Celso a d’abord travaillé de nombreuses années comme aide de cuisine, avant d’intégrer l’atelier de découpe des bovins du site Micarna de Courtepin en septembre 2009. Il a ensuite fait valoir ses compétences pendant six ans sur la ligne de production, avant d’occuper pendant onze ans le poste de responsable de la ligne de découpe fine. Parallèlement, à l’âge de 37 ans, il a effectué un apprentissage de trois ans de boucher-charcutier conformément à l’art. 32 (ordonnance sur la formation professionnelle; formation pour adultes), de 2015 à 2018. Celso a en outre montré l’étendue de son talent de boucher-charcutier en remportant le championnat suisse de désossage en 2017. Il avait définitivement trouvé sa voie.

«Se lancer dans une formations continue à 43 ans est un défi»
Après avoir occupé pendant deux ans le poste de responsable suppléant du Shop Micarna à Courtepin, Celso a rejoint, en 2020, la formation professionnelle pour les métiers de la viande aux côtés de Sébastien Derron, responsable de ce secteur pour la région Ouest. Sur les conseils de ses supérieurs et de ses collègues de la formation professionnelle, il a décidé, deux ans plus tard, de se lancer dans une nouvelle formation afin d’obtenir le brevet fédéral de chef d’exploitation dans l’économie carnée. Il a donc consacré un jour par semaine aux cours de l’école professionnelle et chaque fois deux semaines supplémentaires à l’apprentissage des modules suivants: salaison, fabrication de saucisses, achat du bétail et développement de produits. «Ce n’est pas facile d’entreprendre une formation continue à 43 ans quand on est père de trois enfants», souligne Celso. N‘ayant pas effectué sa scolarité en Suisse, il a dû en outre relever le défi que constituait la langue. Par ailleurs, il a fallu stimuler des «cellules cérébrales légèrement grisonnantes», ce qui est souvent le cas à partir de 40 ans. Mais Celso est parvenu à ses fins, ce dont il peut être fier. «Je remercie sincèrement toutes les personnes qui ont participé à mon parcours professionnel et à mon développement», déclare-t-il avec reconnaissance.

«Nous savions que Celso pouvait y arriver et nous l’avons encouragé»
Laurent Remy, responsable de la formation professionnelle, se réjouit de la réussite de Celso et est fier d’avoir pu, avec Sébastien Derron, l’accompagner dans son parcours. «Nous savions que Celso possédait les qualités requises pour relever ce défi». De plus, le local des apprentis offrait le cadre idéal pour exercer le métier de boucher et développer ses compétences. «Il est important de soutenir et d’encourager activement les collaboratrices et collaborateurs qui montrent de l’intérêt, ont du talent et souhaitent évoluer professionnellement», notamment à l’heure actuelle où les personnes disposant de connaissances spécifiques dans le domaine de la viande en général et de la transformation de la viande en particulier se font de plus en plus rares. «Celso a commencé sa carrière chez nous en partant de zéro et possède maintenant la deuxième qualification la plus élevée dans le domaine de la viande qu’il est possible d’obtenir en Suisse.»

Le parcours de Celso Fernandes illustre de manière impressionnante la devise selon laquelle «Là où il y a une volonté, il y a un chemin». À condition cependant que cette volonté soit soutenue de manière appropriée.